LES ARTISANS
DE PAIX
INTERNATIONALE

Les pays d'intervention de l'organisme

La fondation Les Artisans de paix internationale oeuvre depuis de nombreuses années, depuis plus de 25 ans en fait, dans l'île d'Haïti. Si la plupart des projets s'étaient concentrés particulièrement dans la partie occidentale de l'île, en Haïti, depuis une dizaine d'années, plusieurs ont vu le jour dans la partie orientale, en République dominicaine.

Quoique partageant un même espace géographique, ce sont deux pays distincts, avec deux langues distinctes, deux cultures distinctes, deux niveaux distincts de développement social et économique.

La République d'Haïti (1804)

Selon l’Indice du développement humain 2014 établi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Haïti serait le pays le plus pauvre des Amériques (168e rang sur 187 pays — 20% de la population vit dans des conditions sévères de pauvreté). Le taux de chômage y atteint 40%.

En janvier 2010, le pays a été victime d'un violent séisme dont il peine encore à se relever. Plus de 200 000 personnes sont décédées et 1 500 000 se sont retrouvées sans abri, particulièrement dans la capitale et les localités avoisinantes. Cette catastrophe naturelle, jointe à l'instabilité politique et aux fluctuations économiques, a grandement hypothéqué les efforts de développement du pays.

Depuis plusieurs années, Haïti connaît une crise alimentaire aigüe. L'économie nationale repose en grande partie sur l'agriculture. Mais celle-ci ne peut se développer comme elle se devrait à cause du déboisement qui sévit dans la majeure partie du pays, les sécheresses et les autres catastrophes naturelles qui frappent régulièrement le pays.

Les projets de la fondation Les Artisans de paix internationale visent surtout l'éducation, la santé, l'agriculture, domaines jugés prioritaires par les gestionnaires et chargés de projets. Ces projets se déploient majoritairement dans le sud du pays.

La République Dominicaine (1844)

La République dominicaine possède un indice de développement supérieur à celui de son voisin, quoique 12% de la population vit dans des conditions de pauvreté relativement sévères (10,8% proches des conditions sévères de pauvreté, 1,37% dans des conditions sévères de pauvreté et 10,27% de la population vivant avec moins de 2$ par jour). L'économie du pays est dépendante de l'agriculture et du tourisme. En 2010, le tourisme représentait près de 64,6 % du PIB du pays. Toutefois, en 2003-2004, le pays a connu un scandale financier qui a provoqué une grave crise financière qui s'est accompagnée d'une baisse considérable du niveau de vie des habitants.

En raison d'une économie relativement florissante qui a fini, dans les dernières années, par profiter du développement touristique, du développement minier, et d'une certaine stabilité politique, la République dominicaine exerce un attrait certain sur les travailleurs de la République d'Haïti qui y émigrent en grand nombre, espérant y trouver de meilleures conditions de vie. Déjà, dès les années 1850, on retrouvait un très grand nombre de travailleurs haïtiens dans l'industrie de la canne à sucre. Ces hommes et ces femmes qu'on appelle les braceros vivaient dans des conditions infra-humaines, entassés dans des campements sans services, les bateys.

Les Haïtiens constituent le groupe d'étrangers le plus important en République dominicaine. En 2013, le Gouvernement dominicain a décidé de régulariser la situation de l'immigration illégale dans le pays, ce qui a donné lieu à la promulgation de lois qui mettent la République dominicaine au ban des nations pour sa façon de traiter la problématique migratoire.

Les projets de la fondation Les Artisans de paix internationale, en République dominicaine, visent surtout les problématiques de santé, d'éducation et d'insécurité alimentaire. Ils se déploient dans les bateys, là où vit une population socialement marginalisée et économiquement défavorisée.